Lotto Pigeons Pétrole.

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Vous avez aimer la lecture de ces dix premières pages, cette pièce vous intéresse, vous aimeriez la monter, en lire la suite ?

 

Merci de contacter les auteurs : Jacqueline Corbisier ou Jean-Pierre Lorand par émail.

LOTTO… PIGEONS… PETROLE

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PIECE GAIE EN 3 ACTES ET 2 TABLEAUX

De Jean-Pierre LORAND et adaptée en français en 2014 par Jacqueline CORBISIER

 

Année de création en wallon de Charleroi : 1982

Réactualisée en Wallon en 1999-2000

Jouée en création en 1987, par le cercle « Pour l’Art et pour le Peuple de Châtelineau »

 

Pièce primée en 1988 par le Fédération Royale Wallonne Culturelle du Brabant et de Bruxelles. Interprétée à Nivelles.

 

Interprétée en 1990 par le cercle « Art et Récréation » de Mellet

Interprétée en 1992 par le cercle « Saint-Pierre de Biesmerée »

Interprétée en 1993 par le cercle « Les R’venants » de Wangenies

Interprétée en 1998 par le cercle « Excelsior » de Le Roux

Interprétée en 1999 par le cercle de Joncret

Interprétée en 2001 par le cercle « L’Espoir » de Boussut

Interprétée en 2002 par le cercle « D’el Praile » d’Auvelais

Interprétée en 2005 par le cercle « St Joseph des Alloux à Tamines »

 

Cette pièce est Belge, merci d’y laisser nos accents chaleureux et nos belgicismes.

 

Chaque metteur en scène est libre d’adapter les lieux et noms des personnages politiques de sa région, mais… En restant politiquement correct.

 

Enregistré à la Sabam sous le n° 450-274-202

 

 

DISTRIBUTION 7 HOMMES – 4 FEMMES.

FIGURATIONS ORCHESTRALES ET DANSEUSES.

 

 

 

Gérard                           45 à 50 ans…..Père de Stéphanie, époux de Simone.

Simone                          40 à 45 ans…..Mère de Stéphanie, épouse de Gérard

Stéphanie                       20 à 25 ans…..Fille de Simone et Gérard

Ginette                           65 à 80 ans…..Technicienne de surface

Berthe                            65 à 80 ans…..Mère de Simone

Robert                           40 à 55 ans…..Jardinier

Notaire                           45 à 60 ans…..Diruppoter Noster

Policier                          25 à 35 ans…..David Agronsky

Ali                                 25 à 25 ans…..Fiancé de Stéphanie

Gaston                          60 à 70 ans…..Oncle d’Australie, frère de Berthe

Bart                               45 à 65 ans…..Guérisseur et convoyeur

 

 

Figuration…. Grand Émir, sa suite, danseuses, orchestre.

 

 

Pour tous renseignements concernant cette œuvre, merci de contacter :

 

 

Jacqueline CORBISIER 10, Clos de la musique à 1440 Wauthier-Braine

Émail : jacquelinecorbisier@skynet.be Tél : 0477479007

 

Jean Pierre LORAND 6/5 Avenue des Alliés à 6000 Charleroi

Émail : lorandjp@hotmail.com  Tél : 0498275407

           

 

 

 

En dehors de la souffrance physique des auteurs, le reste est imaginaire.

 

 

SABAM

 

CARACTÈRE DES PERSONNAGES

 

Gérard : Père de Stéphanie, bruxellois avec l’accent, gaffeur, nerveux, ce patron de bistrot, colombophile acharné ; est dépassé par  les évènements qui lui arrivent. Il a gagné un lot important au Lotto, cela lui crée une multitude d’embarras.

 

Simone : Épouse de Gérard, wallonne prétentieuse, elle a une sainte horreur des pigeons, très cultivée, femme respectable, mais irritée par les éternelles gaffes de son mari.

 

Gaston : L’oncle d’Australie, a pris l’accent de son pays d’adoption. C’est un être jovial, il revient après une longue absence.

 

Ginette : Technicienne de surface, sans éducation, parle comme dans les bas- fonds, sourde quand cela l’arrange. Mégot à la bouche, chaussettes d’homme, foulard sur les cheveux, maquillage affreux, vieux tablier, pas coquette pour 2 centimes, vulgaire et myope comme une taupe.

 

Ali : Futur fiancé, très attendu, accent Arabe, peau basanée.

 

Robert : Le jardinier érudit, il connait tous les noms savants des plantes. Rôle très comique.

 

Diruppoter Noster: Monsieur le notaire, homme maniéré et sérieux, très instruit, fera-t-il de bonnes affaires ? Petit nœud papillon, cheveux lisses et mi- longs.

 

Policier : La Loi c’est la Loi,  Stéphanie lui plait beaucoup, mais de nature très timide… David, de confession Juive. Osera-t-il se déclarer ?

 

Berthe : Mère de Simone, wallonne,  vient passer quelques jours de vacances, le moment est-il bien choisi ?

 

Stéphanie : Fille de la maison, attend le plus beau jour de sa vie ; mais…

 

Bart : Néerlandophone et en a l’accent. Il s’y connait en médecine douce et est convoyeur de la société colombophile.

 

 

Lotto-Pigeons-Pétrole

 

Acte I  

        

SCÈNE I

 

 

GINETTE…..SIMONE

 

(Au départ, une dame âgée (Ginette) technicienne de surface, (genre madame sans gêne, brosse le parquet. Elle a un mégot en bouche, des chaussettes d’homme aux pieds, de grosses lunettes de myope)

 

 

Ginette : Regardez moi la poussière qu’il y a ici, tous les jours c’est pareil, y’en a marre. A nonante ans c’est fini j’arrête, stop, terminus. Mes rhumatismes se font sentir, et j’ai l’âge de mes artères que veux-tu… (Elle soulève le tapis et pousse les poussières en dessous)  Voilà …quand l’aspirateur sera réparé, il avalera tout cela…en entendant…hop ni vu ni connu. (Le téléphone sonne)  Tiens… l’horloge est encore déréglée, c’est comme moi.  Ha bien non, c’est le téléphone.  Allo ?...oui….qui ça ?....Mademoiselle Stéphanie…elle n’est pas…quoi ?....hou là là je vous entends de loin…..parlez plus fort. Non elle n’est pas ici…..Quand elle sera là ? Sais pas moi monsieur je ne la suis pas à la trace …Je dois lui dire quoi ? Que vous l’aimez…faites-vos messages vous-même, moi, je m’en fiche ! Quoi ? Je ne vous comprends pas…mais non je ne suis pas sourde…..Si tu  m’énerves bachibouzouc  je raccroche ! C’est quoi ça avec un tel accent ? On dirait un martien……pouh… il m’énerve c’est qu’il insiste hein…..Non elle n’est pas là ! Il faudrait nettoyer vos oreilles l’ami. Ha  enfin  t’a compris, mais t’as compris quoi ? Oui Salikoum Salam, mais ça veut dire quoi ça ? Comment ? Haaaa au revoir…tant mieux c’est ça, salut, salam salam. (Raccroche)  Quelle accent bizarre c’est un étranger mais d’où ?  Ramikoum salam, plamikoum salem,  je ne comprends rien à son charabia.

 

Simone : (Entre côté bistrot avec un sac de provisions)

Ha ! Ginette mettez cela dans le réfrigérateur. C’est le jour du marché il faut en profiter pour avoir des produits frais, et les prix sont intéressants. Qu’avez-vous préparé pour le dîner ?

 

Ginette : Patates, poireaux et de la saucisse de porc…

 

Simone : Saucisses ? Mais nous en avons encore mangé samedi.

 

Ginette : J’ai pris le premier paquet qui était dans le congélateur. Et puis samedi c’était de la fine, aujourd’hui c’est de la grosse. Et dans les saucisses croyez-moi j’en connais un bon bout. (En riant)

 

Simone : Pourquoi riez-vous ainsi Ginette ?

                                              

Ginette : Oh rien, je songeais à tout les mètres que j’ai vu défiler dans ma vie. De quoi faire l’aller-retour Bruxelles-Anvers.

 

Simone : Allons à votre âge ! Vous faites encore des rêves de jeune fille.

 

Ginette : Mais madame, en temps de guerre si j’en avais eu ne fusse qu’un petit bout de temps en temps, j’aurais moins mauvais caractère aujourd’hui.

 

Simone : Parlons d’autre chose maintenant, nous verrons ce que monsieur en pensera de votre dîner. 9h45 ! La taverne se remplit déjà avec l’enterrement.

 

Ginette : Je vais ranger tout ça et éplucher mes patates. Allez vieille bourrique en route ! (Sortie)

 

Simone : Moi je vais ranger le reste des provisions……. (A nouveau le téléphone sonne) Allo !....qui ? Stéphanie…non monsieur, elle est absente……..A qui ai-je l’honneur ? …qui ?  Comment ?.....Pouvez-vous épeler ? …. Ali Omar Chekikene Abdellah …Ah… Ali …Oui c’est plus simple…et vous téléphonez d’où là ? …de  Dubaï  à Abu Dhabi ? Mais où ça se trouve ce machin là ?....Aux Émirats Arabes Unis……alors là vous m’en bouchez un coin…Je le dirai à ma fille dès son retour… (Ginette sort de la cuisine et écoute en faisant semblant de frotter une tache imaginaire sur la porte) …..Vous me demandez l’heure de son retour ?..... (Simone se chuchote (mettant la main sur le cornet du combiné)…mais quel accent je ne vous raconte pas)  Je lui ferai part de votre appel…..oui soyez-en certain…Je ne comprends pas ce que vous me dites là…malicoum salam, ha ! Ça veut dire au revoir…et bien comme vous venez de dire alors, zizicoumsalam….

 

Ginette : C’est encore «  lui » avec le drôle  accent ?

 

Simone : Non, « Ali » ……Omar….Abdoulla …enfin un truc comme ça. Je me demande qui ça peut-être ? Un appel des Émirats Arabes, j’en suis toute retournée, il faudra que je demande des explications à Stéphanie. Comment a-t-elle des relations si lointaines? (En regardant sa montre) Elle ne devrait plus tarder en principe.

                                              

Ginette : Les enfants de maintenant n’ont plus qu’une chance sur 10 de tomber sur un vrai belge !

                                     

Simone : C’est bien vrai,  même chez les belges il y a 3 communautés. Mais un étranger de si loin!...Mon Dieu qu’en dira Gérard ? Je vois  cela d’ici, j’en suis bouleversée.

 

Ginette : Bon madame, il y a autre chose qui presse, c’est que la bonbonne de propane est vide et il faut m’aider….

 

Simone : J’ai compris, nous allons la changer illico …. (En sortant) il y en a une de réserve dans la remise.

 

 

SCÈNE II

 

GÉRARD…..STÉPHANIE

 

 

Gérard : (Entre et crie après Simone son épouse, qui ne l’entend pas)  Simone…SIMONE… !

Quand on a besoin d’une femme dans cette maison on n’en trouve pas, c’est toujours pareil. Simone, mais où se cache-t-elle encore podferdeke. (Il chipote dans l’armoire pour changer de la monnaie, Stéphanie arrive justement). Ha ! Stéphanie tu tombes bien ma petite fille, prends les commandes du bistrot le temps que je change ce billet, j’arrive de suite.

 

Stéphanie : Hé…bonjour quand même hein papa. J’ai pas le temps d’arriver que je suis engagée sur le champ avec toi.

 

Gérard : Excuse-moi, bonjour ma fille, c’est que je ne trouve pas ta maman et tu sais que je n’aime pas  laisser les clients tout seuls. Voilà j’ai la monnaie enfin….

 

Stéphanie : Je me change et j’arrive.

 

Gérard : Merci de te dépêcher. (Sort)

 

Stéphanie : Moi le bistrot ça me tape sur les nerfs, je ne serai pas bonne pour tenir un bistroquet. (Allume la radio, dépose ses vêtements sur le divan, se recoiffe un peu devant le miroir)  J’arrive à peine et allez hop  dans le comptoir…pouah…je me demande où se trouve ma mère ? (Ouvre les portes et crie partout) Maman ?...Maman…tant pis …je vais en salle sinon dans 5 minutes ce sera la guerre.

(Stéphanie sort, Gérard rentre aussitôt, la radio fonctionne toujours)

                                              

Gérard : C’est déjà le troisième billet de 50 euros que je change sur à peine une heure. Le 15 et le 30 du mois il me faudrait bien une brouette de monnaie. (La radio annonce…..dans quelques instants les informations de 10h présentées par Pascal Vrebos, sur RTL) 10 heures déjà, il va être temps de donner à manger à mes pigeons, je suis déjà en retard, il n’y a rien de plus mauvais pour eux. C’est comme ça que je perdrais un championnat. S’ils avaient des crampes d’estomac, j’en serais malade.  (La radio) : Bonjour…..commençons ce journal par les résultats de l’Euro Millions de ce samedi, le montant du jackpot était je vous le rappelle de 25 millions d’euros. Il fallait jouer le   

(Le temps qu’il parle, la radio annonce les numéros de l’Euro Millions 38,12,8,23,30,…les 2 étoiles 3,7. Gérard chipote dans sa monnaie….)  On dit qu’il n’y a plus d’argent et voilà que je dois changer des billets sans arrêt. Ça me casse les burnes.

(Gérard ayant prêté une oreille à la radio, saisit les numéros et s’adresse à la radio)Quoi ?...hein ?....Répétez-moi cela une fois…..tonnerre de Brest…. (Le speaker…je répète les numéros pour ceux qui n’auraient pas pris note. Avez-vous de quoi écrire ?) C’est vrai ça…vite un bout de papier…où ?... (Il retourne un tiroir)…mon stylo…..quand il faut quelque chose ici…allez vite… (38, 12, 8, 23,30,…les deux étoiles le 3,7. (Pas de papier il écrit sur sa main) (Le speaker….8 gagnants se partageront la coquète somme de 1millions 123.000 mille euros, et il y a un belge parmi les gagnants. A présent la suite de notre journal avec les résultats sportifs de ce week-end……….)

Pas possible…pas possible…ces numéros-là me disent quelque chose…vite où est mon billet d’Euro Millions ? Mon bulletin…vite (Il retourne tous les tiroirs cette fois en quatrième vitesse) Mais où est-il bon sang ?...Aux voleurs…aux voleurs…au secours…on me l’a volé…Simone, Simone…aux voleurs… (Ouvre toutes les portes)

Stéphanie, bloque la porte du café…Simone….

 

        

SCÈNE III

 

 

GÉRARD     SIMONE…..GINETTE

 

Simone : Mais tu fais un de ces chahut, que t’arrive-t-il encore ? Non mais regarde-moi ce capharnaüm, tu as retourné tout le buffet. Tu deviens fou, on dirait un tsunami !              

Gérard : Simone…Simone par pitié, vite !....

 

Simone : Tu tournes du chapeau,  (Éteint la radio) je vais appeler un psy cela me semble urgent.

 

Gérard : Vite Simone

 

Simone : Vite ? Quoi Vite ?

                                                                                    

Gérard : Mon bulletin d’Euro Millions !

 

Simone : Quoi ton bulletin d’Euro Millions ?

 

Gérard : Il me le faut tout de suite…Où est-il ? (En faisant mine d’étrangler sa femme)

 

Simone : Mais …là où tu le mets d’habitude, dans la soupière.

 

Gérard : C’est vrai…c’est l’émotion …excuse-moi chérie…..c’est le choc.

 

Simone : Un tel raffut, pour un morceau de papier ?

 

Gérard : Je les ai…je les ai…incroyable…j’ai gagné… (Vérifie sur sa main, attrape Simone et la fait tourner en chantant…) tralalalalère, tralalala, depuis le temps que je joue ces numéros… merci mon Dieu…..

 

Simone : Mais que t’arrive-t-il ?

 

Gérard : J’ai gagné, j’ai gagné. Nous sommes millionnaires en euros, et dorénavant le bistrot (En faisant un bras d’honneur) voilà ce que j’en pense, on ferme  tout de suite. (Il embrasse Simone en la serrant dans ses bras) Ginette entre justement.

 

Ginette : Eh bien, en voilà un de spectacle qu’on n’a pas souvent  l’habitude de voir dans cette maison. Au lieu de vous bécoter là, feriez mieux de venir me donner un coup de main, ou alors pas de saucisses aujourd’hui. Je ne vais quand même pas me taper tout, toute seule, non mais des fois…(Sort)    

 

Gérard : Nous irons au restaurant, vieille chipie. Dès maintenant, chérie, tu deviens  Madame Simone. Fini les corvées, les heures derrière le comptoir, les  zieverdera (bavardage) des clients chiants,  les courbettes à gauche et à droite.

 

Simone : Je vais m’asseoir, je vais m’évanouir…

Gérard : Nous allons faire bâtir ou bien acheter la villa de nos rêves. Avec des parterres de fleurs, des arbres de tous les pays, un jardin, des serres, un étang, un pigeonnier…..

 

Simone : Quoi ? Ai-je bien entendu……encore un pigeonnier ?

 

Gérard : Il ne manquerait plus que ça, que j’oublierais ce que j’ai de plus cher au monde.  Euh….après toi bien sûr…..

 

Simone : Me comparerais-tu à une pigeonne ? Pour ta gouverne : Quand je m’épile les jambes, c’est des poils que j’ai, pas des plumes. 32 ans que je supporte par amour pour toi tes volatiles, leurs odeurs et microbes ! Avec tes gains tu auras largement les moyens de les confier à d’autres par amour pour moi. Ca ne t’empêchera pas d’aller les voir mais….. Rasé, parfumé et accoutré comme un  dandy.

 

Gérard : Ma petite chérie tu as raison. C’est d’accord plus de pigeons. N’empêche que c’est malheureux avec des champions pareils. Brunette : 1er prix à Dax, Grisette 1er prix à Soissons, Mouchette 1er prix à Orléans, Marquis…..recordman  de vitesse à Barcelone … et tu me demandes de les jeter au diable. Il y a tellement de colombophiles qui voudraient avoir des champions comme les miens.

 

Simone : Comme tu as gagné des championnats  il y a peu de temps, c’est le moment  de les revendre.

 

Gérard : Ça n’a pas de prix hein des as pareils !

 

Simone : A ta mine réjouie, je suppose que ce sont des promesses en l’air.

 

Gérard : (Change de conversation)  Ah ! J’oubliais la monnaie de Marcel. Il s’accroche au comptoir toute la journée, ne risque pas tomber celui-là ! Après tout, ça ne vient pas à 5 minutes… Il ne crèvera pas de soif !

 

Simone : Avec cet enterrement, toutes les grosses têtes de la commune sont là.

 

Gérard : A10h30 on enterre l’échevin des sports, on peut être sûr que les élus resteront en attendant 15h00 l’enterrement suivant ; celui du Comte de Posson d’Udekem, là, il y aura encore plus de monde pour picoler et pas de l’eau c’est pas eux qui paient. (Ginette espionne derrière la porte, n’entendant pas tout, elle ouvre la porte et passe un chiffon sur des traces imaginaires)

 

Simone : Je vois que les adieux vont durer toute la journée pour le personnel communal. Quand je pense qu’ils ne font déjà pas grand-chose……. Ce serait à refaire je me ferais secrétaire communale comme Véronique Salvi et je serais aussi une poupée de luxe !

 

Gérard : A 15h00 heures il faut que j’y aille aussi, je ne peux faire autrement.

 

Simone : Le Comte était bien le président du cercle colombophile ? Tu n’as jamais raté une assemblée, il est certain tu ne vas pas rater sa mise en bière, qu’en penseraient tes copains ?

                                     

Gérard : Ce n’est pas bien de dire cela de Monsieur le Comte, un homme si gentil, si dévoué pour notre cercle, un vrai mécène. Étant le plus ancien c’est à moi que revient l’honneur de porter sa couronne et de faire le speech.

                                              

Simone : Comme c’est touchant.

 

SCÈNE IV

 

 

GÉRARD …..STÉPHANIE

 

 

Stéphanie : Et bien papa, il t’en faut du temps pour changer un billet ! Le café est rempli et tu me laisses en plan, change celui-ci aussi, c’est celui du garde forestier un billet de 100 euros. Il a plein de plumes sur son chapeau c’est rigolo et Marcel attend sa monnaie aussi.

 

Gérard : Ce gars n’est jamais venu ici, tiens rend lui  son billet et à Marcel aussi c’est la maison qui paie. Comme le bistrot ferme, ils n’ont qu’à aller au café des 6 bras plus loin.

 

Stéphanie : Ce n’est pas Noël tout de même ?

 

Gérard : C’est les congés à vie qu’on va prendre, le repos éternel.

 

Stéphanie : Tu perds la boule papa ! Tu te prends pour un rentier ?

 

Gérard : Tu l’as dit ma fille…..je perds la boule…ou plutôt disons que les boules sont bien tombées.

 

Stéphanie : C’est quoi cette histoire de boules ? Je ne te comprends pas !

 

Gérard : Ma fille ; ton père vient d’avoir ses boules bien mises …..À  « L’Euro Millions »

 

Stéphanie : Tu as quoi ?……ga…… ? Non ?

 

Gérard : Si !

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