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Paulin et ses nerfs

 

Pièce télévisée et primée en 1979 - Réactualisée en 19 - Mise au gout du jour et revisitée  en 2019

Traduite en Français en 2019 par Jacqueline CORBISIER

 

Vaudeville  en Français en 3 actes

Personnages 10 … 6 Hommes….. 4 Femmes

 

Pour tous renseignements, contactez les auteurs :

Lorand Jean-Pierre : 6/5 avenue des alliés, 6000 Charleroi

GSM : 0498 27 54 07      -       Tél : 071/41 85 34

Email : jeanplorand@gmail.com

Site Internet : (En préparation)

 

Jacqueline Corbisier : 10, Clos de la musique, 1440 Wauthier-Braine

GSM : 0477 479 007

Email : jacquelinecorbisier@skynet.be

Site Internet : www.jacquelinecorbisier.be  

 

Sur ce sites Internet, vous pouvez lire les 10 premières pages de nos œuvres théâtrales.

 

Marylou :                       45 à 50 ans   La mère

Paulin :                          50 à 55 ans    Le père

Patricia :                        20 à 25 ans   Leur fille

Jean-Pierre :                  25 à 30 ans   Jeune ébéniste et voisin

Roger :                          45 à 50 ans    Boulanger-livreur

Robert :                         30 à 35 ans   Facteur

Francis :                         45 à 50 ans   Père du Métis

Madame Mobutta :        40 à 45 ans Mère du métis

Michel :                         20 à 30 ans Métis

Docteur Piquée :           30 à 65 ans

 

Déposé à la SABAM sous le numéro provisoire : 107996

 

 

Acte 1.

 

L’action se passe dans la salle à manger de Paulin et Marylou. Paulin est ébéniste et l’atelier se trouve adossé à la maison

 

Scène 1. Marylou - Patricia.

 

(Patricia est debout, Marylou est assise à table et tricote)

 Patricia : Maman, je vais au shopping acheter une nouvelle robe. Je voudrais être très mignonne pour le retour d’un ami.

 

M-L : Pourquoi cela m’ennuierait-il, si c’est avec ton argent que tu fais tes courses ?

 

Patricia : Allez maman… J’ai peur de ne pas en avoir assez.

 

M-L : Mais enfin… je t’en ai encore donné la semaine passée !

 

Patricia : (Toute câline) Allez maman… j’aurai l’impression de t’avoir près de moi, chaque fois que je la porterai et puis… tu te rappelles… de  Michel le métis qui était au lycée avec moi…

 

M-L : Ahhhh ouiiiii….Celui qui est reparti au Congo en emportant tes cours… ?

 

Patricia : Oui… Il m’a envoyé un émail, il revient dans trois jours, il arrive avec l’avion de dix heures.  On s’aimait déjà à l’époque et tous les jours il m’envoie un mail ou un sms depuis qu’il est retourné au Congo. Tu es bien mauvaise langue, mes cours, il les rapporte dans ses bagages.

 

M-L : Ne serais-tu pas « un peu… » Amoureuse de lui par hasard ?

 

Patricia : Je crois bien que oui…

 

M-L : Après un an sans vous être vu, il y en aura des choses à mettre au point…

 

Patricia : Au point ??

 

M-L : Et oui au point ! Tu as bientôt 22 ans et il serait temps de penser à … comment dirais-je… à te marier.

 

Patricia : J’y pense souvent. Mais, je n’ai jamais eu le courage de vous en parler à papa et à toi.  Mais, puisqu’on en parle… Comment le dire à papa ? Ça va encore faire toute une histoire avec son caractère de chien…

 

M-L : Tu ne devrais pas parler comme cela de ton père, il souffre des nerfs d’accord mais… c’est un très brave homme.

 

Patricia : N’empêche… Avec lui, Il faut choisir le jour, l’heure, la minute pour trouver l’instant privilégié ! Et encore quand c’est un bon mois…Avoue qu’il n’est pas facile de trouver le bon os à ronger pour le chien…

 

M-L : Chut… j’entends du bruit dans la cuisine, c’est sûrement lui qui vient boire son café de dix heures !

 

Scène 2. Patricia - Marylou– Paul.

Paulin: Ah, bonjour vous deux ! J’ai encore passé une matinée d’enfer qui n’a rien fait pour épargner mes nerfs… Diriger une entreprise à l’heure actuelle et l’âge que j’ai, cela devient lourd, très lourd… Le café est prêt ?

 

M-L : Le thermos est prêt. Cesse donc de te casser la tête avec tout cela : l’entreprise… l’âge… Prends un peu le temps de vivre…

 

Paulin: Tu as raison, je devrais oublier les soucis professionnels quand nous sommes ensemble.  Et pourtant…. Les revendications ouvrières, les impôts, les impôts spéciaux, les taxes, surtaxes, les comptabilités en plusieurs couleurs, l’informatique, le brexit, l’Europe et l’Euro…  plus la crise en Afrique, bientôt il n’y aura plus assez de bois exotiques pour l’atelier et pour mes créations.  Le réchauffement climatique, les inondations et les incendies répétitives, fait que le bois pourri ou part en fumée ! Tout cela me dégoute et si ça continue je finirai sur la paille… complètement fauché.

 

M-L : La vie est difficile pour tout le monde mon chéri, cela ira mieux plus tard, à ta pension… Le plus dur est derrière toi.

 

Paulin: Tu as raison…Mon bonheur c’est ta présence. Quand tu es là, mes nerfs s’apaisent… Mais au travail, je me sens seul, si seul…. J’espérais que ma fille rencontrerait  l’homme capable de reprendre l’atelier, mais… elle ne semble pas pressée….

 

Patricia : (pendant que Patricia parle, elle prend les tasses dans le meuble, met la table et sert le café) Je le devrais ?

 

M-L : Holà ! Qu’est ce conseil donné à ta fille ? Et toi Patricia, va voir si le café est fait et prends le thermos s’il te plait.

 

Patricia : J’y vais de ce pas, ma petite maman… (Patricia sort)

 

(M-L va de long en large rêveuse)

 

Paulin : Tu me sembles bien songeuse ma chérie, cela ne te ressemble pas…

 

M-L : Non je ne suis pas dans la lune… je suis très bien sur terre. Je pensais à Patricia…Qu’elle soit amoureuse à son âge, c’est normal… Mais… elle l’est d’un pas tout blanc… ?

 

Paulin : Quoi !!!! (Ayant mordu dans un biscuit, il le crache en disant) Quoi ???

 

M-L : Et oui… d’un pas tout noir…venant d’un papa tout blanc et d’une maman toute noire…

 

Paulin : C’est quoi truc ça pour un mélange de couleur, ça ne doit ressembler à rien ce machin là…. J’en avale de travers… (il retousse encore)

 

M-L : Si  … il est Congolais !

 

Paulin : Du Congo ??? Mais elle n’y est jamais allée…

 

M-L : Elle l’a connu au lycée il y a trois ans et depuis, ils s’envoient des mots doux par émail.

 

Paulin: Par émail… Et quoi elle veut aussi se marier par émail peut-être ?

 

M-L : Laisses-moi continuer, ce jeune homme a écrit à Patricia qu’il serait ici dans 3 jours (Paulin, perdu compte sur ses doigts 1. 2. 3) et elle voudrait l’inviter afin de nous le présenter. (Elle se lève, prend dans le meuble une bouteille et un verre) un petit alcool… avec… un petit biscuit pour te calmer mon chéri ?

 

Paulin: Je ne veux pas de chocolat dans la famille… Ni de choc au lit !

 

M-L : Mais que vas-tu encore t’imaginer ?  Il est surement aussi bien qu’un autre…

 

Paulin : (Perd tous ses moyens) Mon Dieu ! Mon Dieu ! Un noir, un homme singe, un sauvage, un profiteur qui ne vient ici que pour les papiers… à la tête de mon entreprise… de mon ébénisterie…  Que diraient mon père et mon grand-père s’ils revenaient … !

Mon pauvre grand-père doit se retourner dans sa tombe…. ! Que dis-je dans son cercueil noir ébène… je l’avais taillé moi-même… de mes propres mains… avec des garnitures dorées, un double fond contre l’humidité, du bois garanti à vie… (Il s’effondre dans le fauteuil)

 

M-L : C’est bien beau les vers de terre… mais revenons-en à nos moutons

 

Paulin : Mon dieu, mon dieu… mes nerfs… qu’elle affaire, qu’elle aventure, je suis au désespoir…

 

Patricia : (entre avec le thermos en mains) Voilà le café !

 

Paulin : Sert m’en une tasse, vite ! Cela m’aidera peut-être à faire passer la pilule…

 

Patricia : Tu ne te sens pas bien papa ?

 

Paulin : Non… !

 

M-L : Ses nerfs l’ont encore lâchés.

 

Patricia : (En versant le café) Ses nerfs… ses nerfs ! Ils lâchent toujours pour rien du tout, remplace les par des élastique, ce sera meilleur pour ta santé !

 

Paulin : Rien du tout ???  Savoir que sa fille unique est ensorcelée à la noix de coco, envoutée à la moambe…, maraboutée au gri-gri… ?  Mais, si vous vous aimez…  Le mariage après-tout, c’est avant tout une loterie… et la couleur de la peau ce n’est rien, ou presque… seuls les sentiments comptent… !

Paulin, (sort son mouchoir et se frotte les yeux tristement) Mon dieu mes nerf, donne-moi vite un autre remontant Marylou.

 

M-L : Tu vois Patricia, ton père n’a pas les idées courte, son esprit s’allonge avec l’âge… !

 

Paulin : A mon âge…  je dois d’abord penser à mon cœur et à mes nerfs… et contre deux femmes… je ne sais pas lutter, j’aurais déjà perdu avant votre déclaration de guerre.

 

Patricia : Oh, merci papa ! C’est bon de  t’entendre parler comme cela ! Mais qui sais… cela ne marchera peut-être pas.

 

M-L : Voilà… c’est ce que je voulais dire et après tout, on verra bien de quel bois il est fait ; sinon… il verra de quel bois on se chauffe !

 

Patricia : Bien sûr qu’il faut voir, mais d’après nos échanges, je sens que cela vient du fond du cœur. Tu ne prendrais pas un petit café mon petit papa chéri ?

 

 

Scène 3. Marylou -  Patricia  -  Paulin -  Jean-Pierre

 

(On entend la sonnerie de la porte d’entrée.)

 

M-L : Qui cela peut-il être ?

 

Paulin : (Se lève) Ne te dérange pas, je vais ouvrir. (Il ouvre). Ah, c’est Jean-Pierre ! Tu as du le sentir… tu arrives au bon moment, Patricia vient de faire du café, il n’y a plus qu’à le boire.

 

J-P : Bonjour madame et monsieur Dubois, bonjour Patricia, je ne dérange pas ?

 

M-L : Pas du tout, viens te joindre à nous. (Elle ajoute une tasse et Jean-Pierre prend place à la table).

 

Paulin : Quel bon vent t’amène ?

 

J-P : Rien de spécial, monsieur… Je passais et me suis dit que cela ferait plaisir à Patricia de savoir que j’ai obtenu mon diplôme. (Patricia sert le café à Jean Pierre et Paulin est prêt à boire une gorgée de café).

 

Paulin : Un diplôme ! Magnifique, en quoi ?

 

J-P : Le même que le vôtre monsieur Dubois… l’ébénisterie. (Paulin surprit recrache son café)

 

Paulin: (Criant presque) En ébénisterie ... comme moi ! … Dans mes bras mon garçon ! Ah ! Ah ! Ah !... c’est mieux que le singe vert… que de cultiver des bananes et tanner des peaux de zèbres.

 

(Patricia laisse tomber une tasse)

 

Enfin… je veux dire… Bravo ! Félicitations ! Je comprends cela fait surement plaisir à Patricia… N’est-ce pas ma fille ?

 

Patricia : (Ramassant les morceaux de porcelaine) Oui… C’est bien… Tu as eu bien du courage à faire de pareilles études pour un métier que se perd…

 

Paulin : Courageux…. Mais c’est le plus noble des métiers de la terre ma fille ! C’est un métier d’art, d’artiste !!!! (Il se lève), je vais de ce pas te chercher un contrat CDI dans mon bureau, sur le champ, sur le champ je t’engage !

 

J-P : Merci, mais j’ai déjà… (Il ne peut achever sa phrase).

 

Paulin : Turlututu… tu me remercieras plus tard (il sort) Sauvé du néant enfin !

 

M-L : Mais vous ne nous aviez jamais rien dit au sujet de vos études Jean-Pierre ?

 

J-P : Je ne voulais pas en parler, je tenais à vous en faire la surprise à la réussite de mon diplôme.  Je me rends compte que la surprise va droit au cœur de monsieur Dubois, j’espère que vous aussi, vous partager ma joie et mes perspectives d’avenir. (A Patricia) Ton père a encore l’air très énervé… je le trouve bizarre…

 

M-L : Bizarre ! Mais non… il a à nouveau les nerfs à fleur de peau ! Quand cela lui arrive et que soit gai ou triste, il s’emporte pour rien…. Il lui faudrait quelques jours de congé ou quelqu’un sur qui se reposer à l’atelier.

 

J-P : Je voulais lui dire que j’ai déjà un engagement…là où je fais ma spécialisation, j’en ai encore pour un trimestre. Ensuite, j’accepterai son offre avec bonheur. Dites-lui que je le remercie de sa confiance.  Je dois y aller, merci encore pour le délicieux café, cela ressemble furieusement au café vert du Kivu.

 

M-L : Mince alors… Dans le café aussi tu t’y connais ?

 

(Le téléphone sonne dans l’autre pièce, Marylou se déplace)  Je vais répondre… Tu raccompagnes Jean-Pierre ? (Elle sort).

 

J-P : Je suis heureux d’être seul avec toi Patricia… Je…. Je…. Ce n’est pas facile à dire…. Pardonnes-moi…. Je…. Je…. Je t’aime !

 

Patricia : (Etonnée) Jean-Pierre !

 

J-P : Pardonne ma franchise, Oui Patricia, mon cœur se serre quand je te vois. (Il essaie de l’embrasser, mais Patricia tourne autour de la table pour l’éviter)…. Un petit baiser, juste un…  sur la joue ferait de moi le plus heureux des hommes.

 

Patricia : (surprise, étonnée de cette déclaration) Promets-moi de partir après.  (Ils s’embrassent…Paulin…Entre…)

 

J-P : T’embrasser m’a donné le feu !

 

Patricia : Hé la, doucement chaud lapin !

 

J-P : Je me meurs d’envies pour toi, encore un baiser… mieux que le précédent… (Il enlace Patricia et la fait tourner)

 

Paulin : Stop…. ! J’en ai vu assez ! Félicitations, je vois que tu  ne perds pas de temps.  C’est n’est pas un contrat que je vais te signer, mais deux si ça continue comme ça. Ce sera ton CDI et ton contrat de beau-fils !

 

J-P : Je ne voulais pas vous offenser, monsieur Dubois.  J’expliquais à votre fille qu’avant de venir travailler chez vous, il me fallait terminer mon master en ébénisterie. Dans trois mois, je suis à vous comme une thermite sur une planche.

 

Paulin: Tu as une  façon cocasse d’expliquer les choses toi !

 

J-P : Au revoir Monsieur Dubois, au revoir Patricia. (Dans l’oreille) Penses à ce que je t’ai dit. (Il sort).

 

M-l : (Revenant du téléphone) Jean-Pierre est parti ?

 

Patricia : Oui, il sort à l’instant.

 

Paulin : C’est un bien brave garçon… Dommage que…

 

Patricia : Que ?...

 

Paulin: Rien.

 

Patricia : Au fait maman… qui téléphonait ? (Patricia sort côté cuisine)

 

M-L : Je ne sais pas… une de ces publicités par tél, avec un accent pas de chez nous… J’ai raccroché.  On est harcelé sans arrêt par ces sociétés… ça m’énerve… c’est épouvantable !

 

Patricia : Avec toi, c’est toujours des erreurs… j’attends des nouvelles de Michel moi !

 

M-L : Ahhh… c’est peut-être cela l’accent étrange et venu d’ailleurs auquel je ne comprends rien… Mais…dans le bruit de  fond… ce tamtam qui me casse les oreilles… c’est peut-être cela aussi…

 

Paulin : Quel drôle d’invention que toutes ces sonneries…  (On sonne) Connerie, en voilà encore une ! C’est l’heure du bègue…

 

 

Scène 4.  Paul- Marylou– Robert (le facteur bégayeur) -  Patricia.

 

M-L :  (Elle ouvre la porte) Tu as raison Paulin, c’est Bpost.

 

Robert : J’ai… ai…Un pe pe petit co… co.. colis du Con… Con…Congo pou…pour……

 

Paulin : (Il prend le colis, il ouvre la porte et à la cantonade) Pour Patricia !

 

Patricia, apporte un petit verre pour le facteur, Cela le remontera par ce temps… (Il retourne vers la porte de la cuisine) Patricia… Patricia…où est-elle encore ?

 

Le facteur : N…No…Non mer..mer…merci… a…a…avec… L…l…le Per…per…percepteur, t…t…tou…toujours sur le dos… p…p… plus possible, Plus le temps de s’a…s’a… s’assoir… t…t…trois minutes !

 

Patricia : (en coulisses) Voilà ! Voilà ! J’arrive… elle entre.

 

Paulin: Donnes à boire au facteur (s’adressant au facteur) j’ai du courrier dans mon bureau… Puis-je vous le confier… (Signe affirmatif du facteur) Je vais le chercher. (Il sort).

 

M-L : (Ouvre une armoire et cherche) Où est l’eau déminéralisée pour le fer à repasser, si je ne la trouve pas, le fer va démoraliser ? J’en avais pourtant 5 litres… Patricia….

 

Patricia : Je l’ai prêtée à la fermière d’à côté.

 

M-L : Je vais la rechercher, j’en profiterai pour prendre des œufs et du beurre. (Elle sort)

 

Robert le facteur : En… en…enfin, j’ai l’o… lolo…l’occasion d’être seul a..a..ha…vec vous Mademoiselle.  Lorsque j’arrive ici, j’ai n’ai qu’un…un…un…qu’un espoir de vous voir mou…mou…mou…m’ouvrir la porte.

 

Patricia : C’est gentil de me dire ça.

 

Robert : Il faut que vous sa…sa… ça va chiez, non que vous sachiez que… (On entend du bruit, c’est Paulin qui revient. Robert n’a pas le temps d’achever sa phrase). Merde alors !!

 

Paulin : Voilà le courrier facteur, des rappels de paiement pour les clients.  Pourriez-vous les poster pour moi ? Cela me ferait plaisir…. Je pense que les jours prochains me forceront à rester à la maison.  Voilà 20 € pour les timbres. (Il tend l’argent à Robert, celui-ci le prend et se fouille).  Ne cherchez pas la monnaie…

 

Robert : Merci mon…mon…Monsieur du…dudu…Dubois. A propos de timbres, vous ne seriez pas collectionneur de tintin… timbres du con…du Congo vous ? Depuis quelques mois, ca…caca quasi toutes les semaines…vous recevez  beaucoup de petits coco….coco…colis du tshithi…comme on dit Tshisekedi et pas kiki…kiki...qui c’est qu’à dit.

 

Paulin : Et bien… c’est-à-dire… nous avons un neveu résidant au Congo, et il nous donne beaucoup de nouvelles de là-bas. Et comme l’Internet ne fonctionne pas pour les colis… Il les envoie.

 

Robert : Il doit vous…vous…vous aimer beaucoup votre nœud…nœud…neveu pour envoyer des colis emballés dans des papa…papa…papiers rouges, jaunes ou boubou…boubou… bleus avec des fleurs.

 

Paulin : Ah ! … Oui, oui, c’est un brave petit et avec le soleil du pays, il doit avoir acquis le sens des couleurs.

 

Robert : Ja…ja…J’allais oublier … En parlant de couleur…j’ai un  colis à papaye… à papaye…à payer contre réception de 50€, c’est à papaye… à payer tout de suite.

 

Paulin : Vous pouviez l’oublier, je ne vous en aurais pas fait le reproche. (Il sort vers le bureau).

 

Robert : Patricia…. Ce n’est pas fa…fafa…facile à dire… mais je…. Vous aime (Il s’approche) Votre présence me..me ré..ré… réchauffe le cœur et vos yeux me font fondre la…la…la…si…si…citrouille, do…do…dommage que je be….begaie.

 

Patricia : Oh… stop… où est la clef de sol….vous me faites toute la gamme ! Vous voulez un petit verre pour vous remettre ?

 

Robert : (Continuant de s’approcher) Ne vous momo…moquez pas de moi ! Je suis sinsin…sincère, jamais, je n’ai éprouvé une chacha…chaleur pareille …. Dans ma poipoi…poitrine…

 

Patricia (Le repoussant) Et là ! Et là ! On peut dire que c’est le jour…

 

Robert : Vous didi…dites…. ?

 

Patricia : Rien… Je disais que c’était un beau jour…

 

Robert : Pour moi, c’est le plus bobo…beau jojo…jour. (Il s’approche de Patricia) J’ai eu le coucou….courage de vous dédé…déclarer mon nana…n’amour.  Je sens mon cœur bien sousou…soulagé….

 

Patricia : (Emerveillée) C’est la première fois qu’on me parle comme ça.  Peut-être qu’un jour je vous ferai une place dans mon cœur.

 

Robert : Merci papa…pa…Patricia, même si ce n’est qu’un nenès…n’espoir, je tata…t’attendrai toute ma vie.  J’en gaga….garderai le sousou…souvenir jusqu’à ma momo…mort.  (Il l’enlace) Je ne suis pas le plus beau, j’ai un petit…mémé… métier (sa voix tremble) mais, je saurai  vous apporter le grand jojo…bobo…bonheur. (Il l’embrasse).

 

Paulin : (Entrant du bureau) Encore…Il était temps que j’arrive avec la monnaie !

 

Robert : (Lâchant Patricia et s’écartant) Je rara…racontais une nini…n’histoire à votre fifi…fille.

 

Paulin : Vous êtes bien collant pour raconter une histoire, vous ! (Il lui présente l’argent) Voilà le compte, tenez !

 

Robert : Merci… Il faut sisi…signer ici.

 

Paulin : (Il signe) si vous voulez gagner votre vie, il y aurait intérêt à terminer votre tournée.

 

Robert : Oui Monsieur… Au rere…revoir tout le momo…monde ! Papa…Patricia, Je t’ t’….tete…(Les autres répondent Salut !)

 

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