SABAM,
enregistrée le 03/11/2019 avec comme code de l’œuvre: A0DH0XF00

 

Les  sexygénaires…

 

 

 

Pièce en deux actes écrite en 2019 par Jacqueline Corbisier

 

 

 

La pièce se déroule sur deux terrasses bien distinctes, où trois femmes très différentes parlent de leurs expériences sexuelles passées et présentes.

 

C’est à la lumière de leurs discussions et comportements que l’on se rendra compte que la  mauvaise réputation peut-être moins ravageuse que l’eau dormante et les bourgeoises bien pensantes et un peu trop guindées…

 

Attention, cette pièce n’est pas pour toutes les oreilles !

 

 

 

Personnages : 3 femmes et 3 hommes

 

Lili : Artiste 63 ans, vive, drôle, acide : femme d’expérience, mais blasée et profondément blessée par la fourberie des hommes.

 

Margot : Bourgeoise 64 ans,  La voisine, devenue proche depuis le décès de son époux. Seule, malheureuse et inexpérimentée en amour.

 

Claude : Libertine 65 ans, l’amie de Lili, amusante, vivante et assumant sa double vie de femme.

 

Aldo : 60 ans, sympathique marchand de vin, grand amateur de femmes, copain des thermes

 

Le serveur : Un homme

 

Farid: 65 ans, homme d’affaire, intelligent, sportif et bel homme

 

Scène 1 : Margot – Lili

 

(Sur sa terrasse, Lili est seule devant son pc, perdue dans ses pensées, et devant sa page blanche…elle travaille sur  un roman  pensant à   ses amours perdus…)

 

Lili : Franchement, comment ai-je pu être assez conne que pour y croire…

 

Quel salaud ce mec… Il a vécu avec moi pendant 20 ans… Le jour où j’ai découvert qu’il avait une double vie depuis 3 ans déjà… il m’a avoué m’avoir toujours trompée…d’ailleurs à part un dans ma liste qui était correct mais…il était marié… je n’en ai jamais rencontré un seul de bien ! Tous, ils en veulent à ton cul, tes écus ou… ont besoin d’une potiche avec des relations… d’ailleurs il disait toujours : Il faut prendre les gens, utiliser leurs compétences et quand ils ne te servent plus les jeter… (On sonne à la grille, Lili va ouvrir) Déjà l’heure de l’apéro ? Coucou Dame Margot, tu vas bien ?

 

 

 

Margot : Bof… Je n’ai pas trop le moral. 

 

 

 

Lili : entre, installe toi, je ferme le pc.  Un petit coup de rouge pour le remonter ton moral ?

 

 

 

Margot : Cela fait vide chez moi depuis qu’Éric est parti… Déjà un an… je me sens si seule… même les nombreux amis qu’on avait en commun ne me donnent plus de nouvelle.  A part un couple qui passe et me téléphone encore, les autres plus rien, ils ont disparu. C’est à croire que dans mon couple ils n’appréciaient qu'Eric…Il n’y a que toi qui est venue me prendre par la main et qui ne me laisse pas tomber. C’est même grâce à toi si j’ai de nouveaux amis…Il y a des jours ou j’ai envie de mourir…

 

 

 

Lili : Allez…  tu ne dois pas parler comme ça… (Prends deux verres, une bouteille de vin qu’elle débouche.  Elle sert les verres) Je comprends mais, il vaut mieux être seule que mal accompagnée… Et puis, tu as tes enfants près de toi, ce n’est pas comme moi… mon fils quand il vient me voir, c’est qu’il a besoin de quelque chose et  la dernière fois ou je l’ai aidé, il est parti en me laissant son chien, en piquant ma bagnole, mon petit carnet de caisse d’épargne et  mes bijoux… je n’aurai pas de nouvelles de sitôt ! Santé Dame Margot ! (elles lèvent leur verre)

 

 

 

Margot : Tu crois que c’est mieux chez moi… Depuis le décès d’Éric, la seule chose qui les intéresse c’est l’argent de l’héritage, même la maison n’est pas tout à fait à moi, je ne peux pas  la vendre  sans leur accord… Nous sommes allés chez le notaire aujourd’hui, mais… tu te rends compte ?  Si je vends la voiture d'Eric, je dois en donner une part à mes enfants. Ce qu’ils voudraient c’est que je porte le deuil comme en Sicile et que je reste cloitrée chez moi, mais cela… ils peuvent toujours courir !

 

 

 

Lili : Allez… ne t’en fait pas, le bon côté c’est que si tu as des frais dans la maison… Ils devront en payer une partie…

 

 

 

Margot : c’est quand même fort, déjà que je dois leur verser une partie de l’argent de mon vivant… en plus… je dois leur rendre des comptes…

 

 

 

Lili : Bois un coup, ça te fera du bien ! On croit toujours que nos enfants sont des exceptions et qu’ils seront là pour nous… Eh bien non…Le mien m’a bien dit : ce serait normal que tu me donnes 50.000 € pour l’acompte d’une maison et après tout, je ne vois pas pourquoi tu ne me donnerais pas la maison de ton vivant ?

 

 

 

Margot : Tu lui as dit quoi ?

 

 

 

Lili : Déjà qu’il  aimerait me faire passer pour une cinglée…Je lui ai dit : Comme cela tu pourras me jeter dans un home et profiter du travail que j’ai fait toute seule pour l’avoir cette maison ! Je n’ai pas hérité mon fils, je n’ai pas eu de pension alimentaire, je me suis débrouillée toute seule depuis tes trois ans et je ne t’ai jamais mis en pension… Tu sais quoi ? Travaille autant que je l’ai fait ou demande à ton père ! Sur quoi il m’a dit : Tu n’as jamais rien fait pour moi, tu n’étais jamais là !… Là… j’ai pétè un plomb et je lui ai dit : J’en ai marre de tes mensonges, tu as eu tout ce dont un enfant rêve, d’ailleurs tu n’avais même pas le temps de rêver que tu avais ! Et tu n’étais jamais seul, la secrétaire venait te chercher, tu avais des profs particuliers tous les jours… et en plus André, l’homme de ménage était à la maison. Mais… non, mon fils l’enfant roi ne voulait rien faire, ne voulait pas étudier, attendait que tout lui tombe tout cuit dans la bouche… Tu as passé les 46 ans aujourd’hui et tu ne fais rien de bon ! Tu as fait deux gosses à deux femmes différentes… tu les vois un weekend sur deux et quand tu les as, tu essaies encore de les faire garder par les grands-parents,  et toi tu me oses me critiquer ? Mais met ta main sur ta tête et regarde qui est en-dessous, espèce de sale gamin !

 

 

 

Margot : C’est vrai que ce n’est pas simple de se retrouver seule… Les enfants essaient à tout prix d’en profiter…allez calme-toi Lili, tu vas nous faire un infar…

 

 

 

Lili : (en prenant son verre) Tu as raison, parlons d’autres chose j’ai la tension qui monte… Je te ressers ? Tiens, bois un coup !

 

Franchement Margot, je me demande pourquoi nous les femmes on a besoin de pondre…Notre besoin de maternité est si fort, qu’il balance et éjecte  notre bon sens, et pire encore…  quand on ne sait pas en avoir, on en adopte ou on se fait inséminer artificiellement.

 

 

 

Margot : Oui, c’est bien vrai ce que tu dis. Au fait, je pars au club Med  à Cefalu avec deux copines, ça me fera du bien ! Tu sais, c’est un 5 trident…

 

 

 

Lili : C’est chouette ça, profite en maximum. Moi, le club Med… c’est plus dans mes moyen depuis que je suis pensionnée…c’était génial pourtant.  Mais, pour le prix tu pourrais avoir un mois ailleurs en All in et dans un quatre étoile. Par contre, je suis invitée par Jean mon vieux pote à le rejoindre à Andorre, il a acheté un appart pour ses vieux jours avec son épouse.

 

 

 

Margot : Ça te fera du bien même si c’est certainement moins classe et moins haut de gamme que le Club Med. Le Club, ce n’est fréquenté par des gens bien et puis… qui sait… je rencontrerai peut-être quelqu’un… Éric m’a laissé de belles assurances vie, je ne suis pas du tout dans le besoin…

 

 

 

Lili : Tu en as de la chance dans ton malheur ! Mais pour les hommes, prends-toi plutôt un vibromasseur ! Quand tu as fini, tu le laves, le ranges et c’est bon.  En plus… ça ne ronfle pas ces choses-là, ça ne vibre que sur commande et ça ne te fais jamais mal au cœur sauf s’il tombe en panne et en pleine action. Tu referais ta vie avec quelqu’un ? Sérieusement… Tu te vois occupée à lessiver, laver ses caleçons et ses chaussettes,  faire à bouffer tous les jours, t’envoyer en l’air quand tu n’en as pas envie juste pour lui faire plaisir….   Eh bien moi pas ! J’ai eu ma dose avec le dernier… En plus devoir supporter leurs mensonges… Te morfondre quand tu te rends compte qu’il te trompe et accepter d’être juste « Un havre de paix » ou une paire de pantoufles dans lesquelles on est bien, mais avec lesquelles on ne sort pas…

 

 

 

Margot : J’aimais bien moi… et puis si Éric n’était pas toujours facile, il me gâtait, m’emmenait dans les restaurants étoilés, m’offrait des bijoux, on partait au Club trois fois par an, il m’emmenait en croisière et je n’avais à m’occuper de rien.

 

 

 

Lili : Ca, c’était une exception…Crée toi plus tôt un coffre à jouet…. (Le GSM sonne Lili décroche) Allo, Claude, oui… tu vas bien… Je prends l’apéro avec Dame Margot… oui la météo est bonne… On est sur  la terrasse… ok. Tu viens vers 16h00, j’ai aussi des petits trucs à grignoter ?  Ok…. Je le lui dis, de sa part aussi ! À tantôt, bisous ! (elle raccroche) Dame Margot, tu as le bonjour de Claude elle vient fin d’après-midi et apporte un apéro dinatoire. Tu es de la partie ?

 

 

 

Margot : Oh oui, cela me changera de chez moi ! J’ai encore du foie gras et du fromage dans le frigo, je vais aller les chercher. J’aime bien Claude, c’est une chouette bonne femme, elle est de mon monde ! Je me ressers… (en prenant la bouteille et en poussant un gros soupir et en regardant la bouteille)  Eric, lui n’achetait ses vins qu’à la propriété ou au château, on partait alors le weekend dans des relais étoilés…

 

 

 

Lili : Qu’importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse… Oui, Claude est une femme géniale… Elle est super nature et dis toujours ce qu’elle pense. 

 

 

 

Margot : Oui, elle a bien les pieds sur terre, c’est une femme bien elle… pas comme toi l’artiste… toujours dans tes nuages… dans ton monde…

 

 

 

Lili : Mon monde, il est chouette… quand j’y monte, c’est le pays des bisounours… mon ami le toubib m’a dit que j’avais le syndrome de Peter Pan… Bref, quand j’en ai assez des adultes… je prends mon seau, ma pelle et je retourne dans mon bac à sable. Là il y a toujours du soleil !  Je te ressers, il en reste un fond ? (en montrant la bouteille)

 

 

 

Margot : Allez-oui ! Je n’ai que la rue à traverser, on ne me demandera pas mon permis et puis…je n’en ai pas, j’ai toujours eu un chauffeur !… Allez, à tout à l’heure.

 

 

 

Lili : Pas de soucis, j’ai du vin et de l’eau en suffisance !

 

 

 

Margot : Je prendrai une toute bonne bouteille de ma réserve !

 

 

 

Scène 2 : Lili – Margot - Claude

 

 

 

(On trouve les trois personnages sur la terrasse, elles mangent et boivent)

 

 

 

Claude : Alors les filles, quoi de neuf sur la terre ?

 

 

 

Lili : Bof… Je suis devant une page blanche… Et Dame Margot se sent seule…

 

 

 

Claude : Qu’elle prenne un amant alors, ça lui fera passer le temps…

 

 

 

Margot : Tu crois que c’est entre mes quatre murs que je vais en trouver un ?

 

 

 

Claude : C’est sûr que si tu ne sors pas… ça va être dur !

 

 

 

Lili : Pourquoi ne viendrais-tu pas avec nous aux thermes ?

 

 

 

Margot : Mais j’y suis déjà venue et c’est naturiste et mixte… je ne m’y sens pas à l’aise…

 

 

 

Lili : M’enfin… Personne ne regarde personne et puis c’est bon de prendre un hammam, un sauna, un jacuzzi… Il y a plein de gens sympas, on y mange bien aussi. Et puis… tu es loin d’être un thon !

 

 

 

Margot : La première fois, je ne me suis pas sentie à l’aise… je me sens moche et grosse… Pourtant Éric me disait souvent : va avec Lili, ça te fera du bien…

 

 

 

Lili : Mais tu n’es pas grosse, tu es pulpeuse…

 

 

 

Claude : Bien alors… Viens en mémoire de lui et puis… ce n’est pas parce que tu as décidé d’être au régime que tu ne peux pas regarder le menu.

 

 

 

Margot : C’est vrai que j’ai perdu 25kg depuis son décès, Éric aurait tant aimé que je me mette au régime…. On verra la semaine prochaine… et puis qui sait… j’y verrai peut-être un petit gâteau à mon gout…le contact physique commence à me manquer.

 

 

 

Claude : Inscris-toi sur un site de rencontre, ça marche ! Ou alors, vient avec moi dans un club échangiste, tu fais ta petite affaire et après tu rentres chez toi, ni vu ni connu !

 

 

 

Margot : Ah non, pas les clubs échangistes… Pour les sites de rencontre, oui, je sais c’est comme cela que j’ai rencontré mon 1er mari…à l’époque… c’était des petites annonces dans les journaux.

 

On s’est marié et puis… j’ai rencontré Eric… et j’ai divorcé du 1er.

 

Et j’ai eu 25 ans de bonheur…Jamais je ne m’en remettrai… (Les larmes lui montent aux yeux, elle les essuie avec son mouchoir)

 

 

 

Claude : Ah bon… raconte…

 

 

 

Margot : Avec les filles de mon boulot, bien sûr, je ne le disais pas à mon premier mari, on sortait danser au Mustang, et Éric m’a draguée… alors… on s’est envoyé en l’air dans la voiture et on a bien rit car il a coincé son caleçon dans le changement de vitesse.  Après on a continué à se voir et je le trouvais plus drôle et plus excitant que mon premier mari et voilà… 25 ans de bonheur (elle s’essuie les yeux à nouveau).

 

 

 

Claude : Et quand le changement de vitesse a été décoincé, il s’est retrouvé où ?

 

 

 

Margot : Ah non alors, pas çà et pas là ! J’ai toujours dit : « Moi vivante…jamais ! » Tu te rappelles Lili, quand Eric me disait cela ?

 

 

 

Lili : (en riant) Oui, et mon ex, ne te croyait pas, il disait que vous en parliez trop souvent… Mais il était très mauvaise langue en dehors de nos moments intimes.

 

 

 

Claude : Il ne faut jamais dire jamais…Moi, quand j’étais une jeunette, cela m’est arrivé dans une boîte de nuit, sur la plage en dessous d’une barque retournée, dans les toilettes d’un bistrot avec un nain, je voulais voir si la légende des nains bien montés était vrai…Hé bien les filles, il était vachement doué ! Mais… il faut dire que ma mère était chaude comme les braises et bien j’en ai hérité… Et quand je suis mise au régime à la maison… je vais le chercher ailleurs… Et puis je rentre… Après tout, lavé c’est comme neuf !

 

 

 

Lili : Cela m’est arrivé aussi dans ma folle jeunesse… Dans un ascenseur, dans un parking gardé ou le garde nous est tombé dessus, dans un abris bus à 04h00 du matin… un petit câlin en avion aussi… pas mal non plus pour mon adrénaline…J’ai même été un jour dans restaurant avec mon gâteau de l’époque, nue comme un vers en dessous de mon manteau de fourrure. Quand il s’en est rendu compte… On n’a jamais terminé le repas (rire des trois femmes)

 

 

 

Margot : Eh bien vous les filles… Moi je n’ai jamais connu tout cela.  D’ailleurs Éric me disait toujours : Et quoi… Je dois t’envoyer un recommandé pour avoir le droit de faire l’amour à ma femme… Au bout de quelques années de mariage, ça m’amusait moins, il n’y avait plus le gout de l’interdit…Quoi que… j’ai eu un chef de service qui me plaisait bien… on allait manger tous les deux une fois par semaine, il avait vraiment la barbe très douce… je me demande ce qu’il est devenu…après mon départ de la société, je n’ai plus eu de ses nouvelles.  Dommage…

 

 

 

Claude : Ah non alors… no Gilette… no Minette ! Moi, c’est ce que je leur dit aux bonshommes quand ils veulent faire la chose et qu’ils ne sont pas rasés de près.

 

 

 

Lili : Moi mon ex et sa barbe ne me dérangeaient pas…Faut dire qu’à ce niveau-là on s’entendait bien…Alors Dame Margot, tu viens avec nous aux thermes la semaine prochaine ?

 

 

 

Margot : Oui j’y réfléchi. Tu parles beaucoup de ton ex, moi j’ai vu plus d’une fois où tu mettais ses vêtements et tout son brol dehors dans des sacs poubelles, et après, j’ai même vu que tu étais sortie un petit temps avec quelqu’un d’autre… Jusqu’au jour ou… on a revu ton ex.

 

 

 

Lili : C’est vrai, sans doute  une fois de plus où il m’avait trompée ou bien laissée seule au dernier moment pour un nouvel an, ou encore prendre des vacances avec une autre…

 

 

 

Margot : Ça c’est ta version, ce n’est pas ce qu’il nous racontait, il disait que tu étais une fille très, très légère.

 

 

 

Lili : Tu veux savoir, je m’en fiche, je sais qui je suis et le reste me passe par-dessus l’épaule… Et pour les thermes, tu viens avec nous ou pas ?

 

 

 

Margot : Après tout, pourquoi pas. Avec vous deux, je risque de ne pas trouver le temps long et puis quand j’y avais été la dernière fois c’était l’hiver tout le monde était à l’intérieur en peignoir. Maintenant avec le beau temps, on va pouvoir profiter du jardin, de la piscine chauffée extérieure…et de la vue…

 

 

 

Lili : Oui et puis… Tu prends un bouquin à lire sur une chaise longue et le temps de te remettre du sauna, on prendra l’apéro avec mes copains sur la terrasse et là il faut être en peignoir… Dans le fond j’y pense Claude, s’il est là… On lui présentera Aldo, il n’est pas mal, il masse bien parait-il et d’après ce qu’il m’a dit est toujours disposé à soigner la mélancolie d’une femme.  Je t’assure Margot, comme tu as toujours les ongles des mains et des pieds supers soignés il va craquer… c’est un amoureux des pieds…il est podophile.

 

 

 

Margot : C’est vrai que ce n’était pas si mal quand j’y ai été, que c’est bien fréquenté, il faut quand même certains moyens pour y aller régulièrement… et puis tout le monde te connait, se sera plus facile d’y faire des rencontres…et puis maintenant que Claude y va aussi…

 

 

 

Lili : au bout de trente ans… ce serait malheureux de ne connaître personne. C’est exact, la clientèle des thermes est très convenable, je n’y ai jamais vu d’excès.  La seule chose qui me soit arrivée un jour… J’étais dans le jacuzzi avec d’autres et on papotait gentiment quand, un couple s’y est installé avec nous.  Au bout d’un moment, le couple c’est embrassé et puis…j’ai senti un pied me caresser la jambe doucement de bas en haut…Je me suis dit… un faux mouvement… Ça peut arriver, par maladresse… J’ai donc reculé mais, le pied à recommencer à me toucher la jambe, je me suis reculée encore. La troisième fois, j’ai pensé qu’il ne s’agissait plus d’un mouvement malheureux … J’ai attrapé le pied, me suis mise debout dans le jacuzzi et ai demandé si quelqu’un avait perdu son pied.  Au même moment, le monsieur avait la tête dans l’eau… forcément… son pied était dans mes mains… Je n’ai pas compris pourquoi sa compagne l’a tiré hors du jacuzzi et ils sont partis… On ne les a plus jamais revus. Mais à part ça… jamais rien vu.

 

 

 

Claude : Moi non plus depuis que tu m’as fait découvrir… jamais rien vu et si par hasard, une main étrangère devait se perdre sur moi…Si je suis en forme, je dis oui, si pas, je dis non. C’est aussi simple que cela !

 

 

 

Margot : Oh, moi je n’oserais jamais, vous vous rendez-compte si quelqu’un devait me voir, que penserait-on de moi… je suis si timide.

 

 

 

Claude : Timide, timide… humide oui ! Moi j’y vais les filles il est temps. À  demain aux thermes, en plus il va faire beau !

 

 

 

(Le rideau se baisse et on retrouve les 3 amies en peignoir sur la terrasse des thermes)

 

Envie de connaître la suite... contactez-moi